La kinésithérapie neurologique : une expérience Erasmus+ à Lyon

Bonjour, je suis Axel, élève en 4ème année de kinésithérapie. Je vais vous parler de mon expérience de stage dans le domaine de la kinésithérapie neurologique, à l’Hôpital Henry Gabrielle de Lyon en France. J’y ai réalisé un stage de 10 semaines, de fin octobre à début janvier.

J’ai choisi Lyon parce que j’ai de la famille là-bas et j’adore cette ville. C’est joli, grand. Il y a beaucoup de choses à faire, une bonne vie d’étudiant mais également beaucoup de culture, de gastronomie et l’architecture, l’urbanisme y est spécial. La qualité de vie est, à mon avis, très bonne dans une ville de cette taille. De plus, les structures hospitalières ont une bonne réputation et, en particulier, cet hôpital, surtout dans le domaine de la neurologie.

En ce qui concerne mon stage de kinésithérapie, ce fut une très bonne expérience. J’ai pu mettre en pratique tout ce que nous avions vu en classe sur la neurologie et apprendre beaucoup plus grâce aux connaissances, à l’expérience et à la pédagogie de l’équipe du centre composé de 25 kinésithérapeutes.

J’avais deux tuteurs mais en cas de pathologies intéressantes ou d’activités de groupes, je pouvais demander à d’autres kinésithérapeutes. L’hôpital est composé de deux bâtiments, avec salles de sport dans chacun d’eux, et d’un grand parc intérieur. Celui-ci permet des activités pour les patients et en kinésithérapie, nous pouvons aller y travailler la marche dans des conditions réelles.

Il y a beaucoup d’espace pour la rééducation et un équipement matériel important, tel qu’un Armeo, appareil semblable à un robot avec un écran en face pour le travail des membres touchés en cas d’hémiplégie par exemple. Il existe différents jeux virtuels qui simulent les activités de la vie quotidienne, comme nettoyer une cuisine sur les trois plans, prendre un objet d’un lieu et le poser sur le côté opposé.

« J’AI TRAVAILLÉ AVEC UNE ÉQUIPE MOTIVÉE, PROFESSIONNELLE MAIS ÉGALEMENT AGRÉABLE ET TRÈS HUMAINE. »

Il y a également un instrument informatique qui sert à remplacer le miroir pour la « mirror terapy ». Cet appareil permet d’enregistrer le membre sain des patients et de transférer les mouvements enregistrés sur le côté opposé de l’écran pour aider à la rééducation du côté affecté. Il s’agit d’une technique complémentaire à la rééducation avec les kinés. À côté de ça, il y a aussi une multitude de petits instruments pour travailler la sensibilité : la préhension forte, fine, la force, la marche, la proprioception, l’équilibre…

Les patients ont au minimum une séance de kinésithérapie de 30 minutes par jour avec leur kinésithérapeute. En général, les séances se déroulent dans la salle de sport. Toutefois, nous pouvons nous rendre dans les chambres au début de l’hospitalisation ou en cas de pudeur, de non acceptation de la pathologie de la part du patient, ou simplement parce que le patient ne peut se déplacer, comme lors des mobilisations dans le lit des tétraplégiques, ou pour toute la partie de la kinésithérapie respiratoire, en cas d’infection, de pathologies associées telles que les ulcères, etc.

Les patients peuvent également avoir deux séances de kinésithérapie par jour en fonction de leur évolution, de leur fatigabilité. En général, ils ont d’autres séances de rééducation durant la journée avec les autres professionnels de santé, mais également des séances de balnéothérapie en groupe avec les kinésithérapeutes ou des séances en groupe pour apprendre à manipuler un fauteuil roulant, à avoir un meilleur équilibre…

Il existe également des séances de musculation et de sport collectif, pour conserver une activité sportive pour ceux qui le souhaitent, qui peuvent et surtout pour améliorer ou conserver la bonne santé mentale des patients. Il est vrai que ces séances servent à créer des liens sociaux entre les patients de l’hôpital. Cela est très important pour la partie psychologique de l’acceptation de l’hospitalisation, de la pathologie et pour aider à l’acceptation de ce nouvel état.

Je peux conclure en disant que ce fut une expérience très enrichissante, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Lyon est une ville où tout est accessible (transports, immobilier, vie sociale…) et la nourriture y est très bonne. L’hôpital Henry Gabrielle possède un matériel important pour la rééducation dans le domaine de la neurologie, mais surtout une équipe de kinésithérapeutes très motivée, professionnelle, agréable et humaine, accessible, très positive et à l’écoute des patients.

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