Fatima Zohra Lebbar, une étudiante Marocaine ayant choisi l’Université CEU-UCH pour réaliser ses études en Pharmacie

Arrivée dans des circonstances un peu particulières il y a quelques mois, Fatima Zohra Lebbar, étudiante en Pharmacie à l’Université CEU-UCH, nous raconte son expérience et ses impressions sur le début de son séjour parmi nous.

Bonjour Fati, tout d’abord peux-tu nous expliquer ton choix de venir faire tes études de Pharmacie ici à l’Université CEU-UCH de Valence?

C’est un peu par le hasard des choses que je me retrouve ici car il y a deux mois encore je ne parlais absolument pas Espagnol.

En effet, j’ai eu mon bac l’année dernière et j’ai donc décidé à ce moment-là de suivre mon objectif principal, à savoir rentrer dans une formation en Pharmacie.
J’ai alors été à Lyon, afin de suivre une formation de 5 ans là-bas, cependant après deux mois de cours, je me suis rendue compte que ce système de formation n’était pas fait pour moi.

J’ai donc arrêté la formation en France et, à ce moment-là, une amie étudiante en deuxième année de pharmacie à l’Université CEU-UCH m’a expliqué que pour elle tout se passait bien, que les inscriptions étaient relativement simples, que la barrière de la langue n’était pas insurmontable et que j’avais de grandes chances d’être acceptée malgré mes 2 mois de « retard ».

Et puis, avec le soleil d’Espagne presque omniprésent, la mentalité très conviviale des habitants et l’ambiance du pays j’ai fini par me décider, et franchement, je ne suis pas déçue.

Tu es donc venue en Espagne avec un faible niveau d’Espagnol, qu’en est-il pour suivre les cours, et pour l’intégration en générale?

Non, non je suis venue en Espagne avec un niveau zéro d’espagnol pour suivre une formation dont les cours sont dispensés en Espagnol. Je sais que ça peut paraître fou, et même si au début c’était dur, ça va de mieux en mieux chaque jour parce que je pratique constamment et même si, aujourd´hui, je ne suis pas capable de m’exprimer sur tous les sujets, je comprends plus ou moins tout ce dont on me parle.

En effet, je suis intégralement immergée dans la culture et la langue Espagnole, mes cours sont en Espagnol, (ce qui nécessite un peu plus de travail pour les examens notamment), beaucoup de mes amis sont Espagnols alors forcément ça aide.
En fait, il n’y a pas de secret pour progresser et s’intégrer si ce n’est rester ouvert, s’impliquer, et pratiquer au maximum.

Tu m’as dit que tu avais repris les cours en retard par rapport aux autres, comment  s’est passé ta rentrée?

En effet, je suis arrivée ici avec beaucoup de retard, j’ai donc eu beaucoup de pression pour trouver un logement, pour remplir les documents administratifs et, dans un sens plus général, pour m’installer dans ma nouvelle vie Espagnole.
Le CEU m’a apporté son aide dans la finalisation des documents administratifs et m’a proposé différentes opportunités de logements ici à Moncada.
Cependant, les appartements visités ne m’ont pas plu… En effet, mes attentes étaient plus tournées vers le centre-ville et, par chance, des amis de mes parents résidants ici m’ont aidé à trouver.

Quant aux amis, je me suis très vite fait des amis Marocains ici étant donné qu’au départ je ne parlais pas Espagnol. Mais j’ai vite rencontré des Espagnols qui m’ont accueillie et aidée avec l’apprentissage de la langue, de la culture et des coutumes.
En effet, la vie en centre-ville est incomparable, il y a de l’activité et du monde partout. Cette ambiance très décontractée te permet une intégration facile, de rencontrer beaucoup d’internationaux et d’Espagnols et, ainsi, de faire beaucoup d’activités typiques de la région.

Dirais-tu que la différence culturelle entre  l’Espagne et le Maroc est grande? Y-a-t-il certaines choses qui te manquent plus que d’autres ?

Je dirais que la différence se situe surtout dans l’ouverture d’esprit des habitants, je veux dire que la grande majorité des Espagnols que j’ai rencontrés étaient très ouverts d’esprit, ravis d’apporter leur aide ainsi que de te faire connaître du monde et découvrir des endroits typiques.

Loin de moi l’idée de dire que les gens au Maroc sont plus froids, mais c’est vrai qu’ici on ressent que la grande majorité  des Espagnols aiment le contact, sont souriant et t’accueillent à bras ouverts.

Quant à ce qui me manque le plus, je dirais sans hésiter ma famille et mes amis, mais comme pour la plupart des gens, on reste en contact aussi souvent que possible et après tout, c’est ça le plus important !

 

D’un point de vue plus académique, que penses-tu de la formation en pharmacologie ici aux CEU ?

La formation correspond tout à fait à l’idée que je m’en faisais, je ne suis absolument pas déçue. En ce qui concerne les cours et la formation pratique je dirais que le rapport théorique/pratique est relativement bien équilibré.

C’est-à-dire qu’on applique ce qu’on a appris et qu’on apprend ce qu’on applique !
Après, il est certain que par rapport à ce que j’ai vu durant les deux mois que j’ai passé à étudier en France, c’est incomparable !

Ça n’a rien à voir, les conditions d’apprentissage me paraissent bien plus favorables ici, en effet, on passe de 500 personnes dans un amphi en France à une vingtaine d’étudiants par classe ici.

Le contact avec le professeur est bien plus présent et celui-ci est donc plus disposé à répondre aux questions des étudiants.

Quel est l’aspect le plus positif de ton séjour ici ?

Sans hésiter, l’ambiance générale, je veux dire… je n’ai pas été seule à un seul instant !
Normalement, quand tu pars dans un pays, seul et sans connaître personne il y a forcément des moments, surtout au début, où ta vie d’avant te manque un peu,  où tu te sens un peu seule dans ce pays que tu ne connais pas, mais pour moi, ici ça s’est passé différemment, je me suis tout de suite sentie à l’aise et entourée de personnes que j’apprécient, prêtes à t’aider et à te conseiller.

La seule expérience négative que j’ai rencontrée jusqu’à présent a été le vol de mon téléphone dans les vestiaires d’un gymnase. Ça a été un peu long et difficile pour effectuer la procédure en Espagnol et je n’ai pas pu récupérer mon téléphone mais ce n’est au final que matériel…

Enfin, pour terminer cette interview, aurais-tu des conseils à donner à nos futurs étudiants internationaux ?

Prendre un appartement dans le centre de Valence plutôt qu’à Moncada, c’est pour moi le meilleur moyen de se sentir pleinement intégré dans la vie en  ville …. Et puis ça serait dommage de ne pas profiter de son ambiance si typique et incroyable !
On aurait tendance à croire en arrivant que le centre-ville est loin de l’université mais en réalité on est tout proche, seulement 20 minutes en métro qu’il est bien plus facile de faire le matin que le soir après avoir été à un évènement dans le centre par exemple.
Essayer de ne pas accumuler de retard dans les cours, surtout si vous ne maîtrisez pas parfaitement l’Espagnol car tout récupérer par la suite peut s’avérer un peu difficile.

Et enfin ne pas appréhender le changement, garder l’esprit ouvert et profiter de son séjour pour découvrir des endroits typiques de la région tels que l’Océanographique, le zoo, les jardins ou encore les bars à tapas, boites de nuit et autres festivités de Valence.

 

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